Section Régie-Création : 100 % d'insertion dans la vie professionnelle
Comment se passe l’insertion professionnelle des élèves en Régie-Création ? Quelles sont leurs perspectives après la formation ?
À l’issue de la formation, c’est assez simple : on a 100 % d'insertion dans la vie professionnelle. Cela étant, il faut savoir que le métier est exigeant et qu’il demande un investissement très fort, il ne faut pas compter ses heures. Pour les personnes passionnées, notre formation est un vrai luxe : ce sont quasiment des conditions de cours particuliers lors des ateliers de création. On essaie d’emmener chacun et chacune de nos étudiant·es le plus loin possible. Notre formation est reconnue par les professionnel·les, et des compagnies m’appellent souvent pour que je puisse recommander telle personne pour tel poste. Ils et elles trouvent des premiers contrats, parfois même avant leur sortie de l’école !
Il faut bien comprendre que cette école offre des conditions de formation optimales. Il n’y a que six personnes par promotion. En première année, on donne les bases techniques en son, vidéo, lumière, machinerie construction. Toutes et tous ont l’équipement nécessaire, rencontrent des metteur·ses en scène, des créateur·rices, etc. Chacun·e construit son réseau dès l’entrée à l’école.
Que doivent avoir à l’esprit les potentiel·les candidat·es avant de postuler ?
Je pense qu’ils et elles doivent avoir en tête que nous sommes une école pluridisciplinaire, qu’ils et elles apprendront la vidéo, le son, la lumière … Ce qui est un vrai atout pour l’insertion professionnelle. L’autre chose importante est de savoir qu’il n’est pas du tout nécessaire d’être familier·e du théâtre, ni d’avoir des parents qui nous ont habitué à fréquenter les salles : on peut être passionné ·e de technique, de lumière, de son, de musique, de vidéo … Venir d’un tout autre univers et trouver à l’école du TnS un lieu d’épanouissement pour sa personnalité artistique et ses compétences techniques.
C’est une vraie singularité dans le paysage de la formation régie-création, la dimension interdisciplinaire. Dans la plupart des autres formations, il y a une tendance à la spécialisation. Je suis partisan d’une ligne médiane : ni trop générale, ni trop spécialisée mais en cohérence avec l’évolution technologique.
Notre défi est de suivre -voire devancer- cette évolution technologique sans pour autant perdre l'ADN de notre école, une formation à 360 degrés en régie-création qui permet d’être au cœur d'une création théâtrale.
Pour revenir au concours, quelles sont les qualités recherchées en Régie-Création ?
Ce que l’on recherche, ce sont des personnes passionnées, et avec une certaine maturité. On ne cherche pas forcément des personnes qui auraient déjà un excellent niveau technique. Ce que l’on veut voir, à ce stade, ce sont leurs idées, leur univers créatif. Au concours, un candidat ou une candidate qui se plante techniquement, ce n’est pas un problème : ils et elles auront trois ans pour apprendre.
Je préfère clairement retenir la candidature de quelqu'un qui a un univers incroyable ! Même si la personne part relativement de loin techniquement.
En tout cas, nous ne sommes plus à l’ère des créateur·ices d’un côté et des exécutant·es de l’autre. Il faut que la personne soit en mesure de traduire techniquement une vision artistique.
Propos recueillis le 22 septembre 2025, par Najate Zouggari – TnS